Rencontre avec Farid, 44 ans, qui vit avec sa famille au Japon depuis 2008. Actuellement responsable informatique du lycée français à Tokyo, il développe également d’autres activités dans la préfecture de Tottori où il vit le week-end avec sa famille, et sur le Net. Un grand merci pour ces infos précieuses 🙂 !
1. Pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Je m’appelle Farid EL KHALKI, j’ai 44 ans, j’habite à Tokyo et à Tottori. Je travaille en tant que responsable du service informatique du lycée français de Tokyo et ma famille vit à Tottori à 700 km.
Je suis au Japon depuis 2008, dans un premier temps avec un visa vacances travail, très rapidement transformé en visa de travail puis en visa d’époux.
2. Pourquoi et dans quelles conditions êtes-vous venu vivre au Japon ?
Je suis venu vivre au Japon pour essayer de vivre avec ma petite amie de l’époque (qui est ensuite devenue ma femme) et pour découvrir ce pays que je ne connaissais qu’à travers les films, les mangas et les romans.
3. Comment vous y êtes-vous préparé (budget, langue…) ?
J’ai acheté une méthode de japonais (Assimil) et j’ai mis un peu d’argent de côté. J’ai eu la chance de ne pas avoir à y toucher car j’ai trouvé un travail avant de me rendre au Japon. J’ai suivi les recommandations de l’ambassade du Japon (il y avait des contraintes financières pour obtenir le visa vacances/travail).
Si vous voulez découvrir le Japon en dehors des sentiers battus et des guides touristiques, Tottori est un endroit qui vous enchantera.
4. Quelles ont été vos difficultés éventuelles en arrivant ? Vos joies ? Vos surprises ?
La principale difficulté était l’administration, tout était en japonais et peu de gens parlaient anglais (mais je crois que cela s’est amélioré depuis). En dehors de la sphère familiale, mes joies étaient principalement dans le fait d’avoir des amis japonais que j’avais rencontrés en France et que je côtoie encore 14 ans après, mais aussi dans les belles rencontres avec des inconnus dans les bars de Shinjuku ou dans les dojos de Kendo.
5. Parliez-vous couramment en arrivant ? Si non avez-vous suivi des cours et quel est votre niveau aujourd’hui ?
Je ne parle pas couramment, mais je peux avoir une discussion presque normale et ce niveau me permet de communiquer quotidiennement avec mes voisins ou avec des prestataires que je rencontre dans le cadre de mon travail.
6. Avez-vous travaillé / Travaillez-vous au Japon ? Si oui dans quel genre d’entreprise, combien de temps ? Pouvez-vous nous parler de cette expérience (horaires, intégration…) ?
Je travaille dans une » entreprise » gérée par l’État français. Ce qui est intéressant, c’est qu’en tant que spécialiste en informatique, j’ai dû faire évoluer mon niveau de japonais de façon à pouvoir être le plus efficace possible dans mes recherches de solutions pour mes besoins professionnels. J’ai un contrat de droit japonais, j’ai donc dû aussi apprendre le fonctionnement du droit du travail au Japon. Je suis d’ailleurs syndiqué dans un syndicat qui regroupe de nombreux travailleurs étrangers et qui œuvre pour la défense des droits des travailleurs (https://tokyogeneralunion.org/) .
7. Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui aux francophones souhaitant se préparer au mieux à venir vivre au Japon (langue, logement, intégration…) ?
Parler la langue et faire l’effort d’aller à la rencontre des Japonais est vraiment important. Ne pas rester dans une posture d’attente ou de repli « communautaire ». Les mairies proposent des cours de langue gratuits pour les étrangers, il y a des petits bars où les gens vont souvent seuls et sont accessibles pour discuter etc… Pratiquer une activité dans un club ou une association (culturelle ou de quartier) permet aussi de mieux s’imprégner de la vie locale.
8. Conseillez-vous la préfecture dans laquelle vous vivez et pourquoi ?
La préfecture de Tottori où vit ma famille est la préfecture la moins peuplée du Japon. C’est aussi un endroit qui n’est pas super pratique du point de vue des transports en commun et c’est paradoxalement ce qui en fait un endroit où on se sent au Japon… Pas beaucoup de chaînes de magasins, beaucoup de personnes âgées qui ne demandent qu’à discuter, des jeunes qui ont une vie vraiment cool, entre la mer en été, le snowboard en hiver, bref un rythme de vie qui n’a rien à voir avec l’effervescence tokyoïte. Si vous voulez découvrir le Japon en dehors des sentiers battus et des guides touristiques, Tottori est un endroit qui vous enchantera.
Cliquez ici pour retrouver le portrait de Dominique qui vit également à Tottori.
Les activités de Farid sur Internet :
Pour mieux connaître Tottori
https://www.instagram.com/visittottori/
La promotion de la permaculture
https://www.instagram.com/zerokarapermaculture/
Les activités TIC
Merci pour ce témoignage ! Aller à la rencontre des autres est je pense effectivement capital, et quoi de mieux que de partager un loisir, une passion pour créer du lien !
En effet Valérie pratiquer une activité une fois arrivé au Japon permet de se créer un réseau de connaissances voire d’amis, en plus de découvrir éventuellement une nouvelle activité !