AVANT DE PARTIR SUR PLACE

Retsuko, Tatsu, Kyuta : transformer sa colère en énergie créative

Comment transformer sa colère en énergie créative ? Cette semaine, je vous propose un article au contenu un peu différent car je participe à l’événement interblogueurs proposé par Alexandre de « Mon défi sport » : ce blog est intéressant car il offre tout à la fois des modèles de séances de sport mais aussi des conseils sur le développement personnel.

Cet événement est intitulé « les trois films ou séries qui me donnent de l’énergie ».

Pour ma part, je suis allée piocher évidemment dans mes références au coeur de la culture japonaise, et mon choix s’est fixé sur la série d’animation « Aggretsuko », le film d’animation « Le garçon et la bête » et enfin – encore – la série d’animation « La voie du tablier ».

Tous trois ont en commun de mettre à l’honneur des ressources, différentes, trouvées par leurs personnages principaux, afin de canaliser leur colère. La gestion des émotions telles que la colère et leur transformation en une énergie créative est un questionnement à mon sens fondamental, universel. Je vous emmène à leur rencontre…

Aggretsuko

Aggretsuko, vous connaissez ? Aggretsuko ou concentration de Aggressive Retsuko (アグレッシブ烈子, Aguresshibu Retsuko?) est une série d’animation créée en 2016 et disponible pour plusieurs dizaines d’épisodes sur Netflix depuis quelques mois (à partir de la centaine d’épisodes créés à l’origine par le studio d’animation Fanworks).

Aggretsuko raconte le quotidien de personnages aux sentiments humains mais campés par des animaux, et est centré sur la protagoniste principale, Retsuko, une jeune panda rousse de 25 ans vivant à Tokyo. La série livre un portrait du quotidien d’une jeune personnage victime de harcèlement au travail et soumise aux pressions sociétales et familiales (l’injonction de trouver un mari ou de ne pas exprimer en public des émotions telles que la colère ou la frustration par exemple).

Ce qui me donne de l’énergie : la ressource trouvée par la jeune panda pour canaliser sa colère : le karaoké. Quand elle chante, Retsuko interprète, d’abord pour elle-même puis avec ses amies collègues, des morceaux de death métal. Au-delà de l’aspect caricatural et drôlatique de ces moments au cours desquels la jeune panda d’un naturel toujours calme et agréable se transforme littéralement, la série est pour moi un grand moment de catharsis.

Le garçon et la bête

On continue ce petit tour des films qui me donnent de l’énergie avec pour fil conducteur la transformation de sa colère en énergie créative avec… Le Garçon et la Bête.

Ce film d’animation ( en japonais バケモノの子, Bakemono no ko )  signé Mamoru Hosoda (également créateur de« les enfants loups », « Miraï »…) est sorti en France en 2015. L’animé raconte la très belle rencontre entre Ren qui sera rebaptisé Kyuta, un jeune garçon humain de 9 ans et Kumatetsu, un guerrier du monde des bêtes, le Jutengai. Kyuta devient le disciple de Kumatetsu qui est prétendant à la succession du seigneur du royaume des bêtes. Les deux personnages que relient leur colère vont apprendre à s’apprivoiser et tisser un profond amour semi filial.

Ce qui me donne de l’énergie : la patience et la persévérance dont font preuve les deux personnages pour maîtriser leurs émotions négatives – l’impatience, l’agressivité, l’incompréhension de l’autre – pour finalement trouver l’apaisement, la réconciliation avec leur passé, ce qu’ils sont devenus et la paix dans la royaume des humains comme des bêtes.

Le film a remporté plusieurs prix dont le prix du meilleur film d’animation de l’Académie japonaise, l’équivalent des César ou des Oscar. Il a été classé TTTT par Télérama.

Bande annonce à découvrir sur leur site : Le Garçon et la Bête, un film de 2015 – Télérama Vodkaster (telerama.fr)

La voie du tablier

« La voie du tablier » est d’abord un manga puis une série d’animation japonaise qui racontent le quotidien de Tatsu, homme au foyer et ancien yakuza. Le manga de type seinen1 est la première oeuvre de Oono Kosuke et a été publié à partir de 2018 aux éditions Shinchōsha (éditions Mangas | Kana en France) après avoir été diffusé dans le magazine « Kurage bunch ».

Le personnage principal, Tatsu, la trentaine, met toute son énergie – débordante et explosive – dans la confection de bons petits plats pour son épouse, les courses, le ménage, tout en croisant à l’occasion d’anciens rivals lors de cours de cuisine, de promenades de chiens… Avec humour, tendresse et finesse, la série dépeint même si il s’agit bien évidemment d’une fiction caricaturale improbable, le quotidien de cet ex bad boy au grand coeur dont les pétages de plombs sont toutefois toujours maîtrisés, dans le respect d’un code d’honneur qu’il s’est fixé.

Ce qui me donne de l’énergie : l’humour comme une arme puissante pour transformer son agressivité, mais aussi la rigueur et les valeurs du personnage qui ne dévie pas du cap qu’il s’est fixé malgré les tentations de retomber dans la violence.

La série d’animation est actuellement disponible sur Netflix pour une première saison de dix épisodes.

J’espère que ces quelques lignes vous auront donné envie de partir à la rencontre de Retsuko, Kyuta et Tatsu, et à travers eux d’une partie, même si elle est fictive bien évidemment, d’un pan de la culture du Japon… Belle découverte à vous !

Passionné ou curieux de la culture japonaise ? Retrouvez ma playlist 100 % Japan : 100 morceaux d’artistes japonais ou chantant en japonais. Premier opus ici.

Merci de votre lecture et à très vite ^^

Et merci à Alexandre pour cette belle proposition !

1 Seinen : manga destiné a priori à un public d’hommes jeunes. Ici, l’adaptation animée s’adresse selon moi aussi bien aux ados qu’aux plus âgés, femmes ou hommes.

Si vous avez aimé cet article, vous êtes libre de le partager :) !

Vous pourriez aussi aimer...

6 commentaire

  1. C’est chouette, merci beaucoup, je cherchais justement des animés sympas. Reste à trouver Aggretsuko ailleurs que sur netflix 😉

    1. Bonne découverte Samantha 😉 !

  2. florencedalbes

    Merci pour cet article, je ne suis pas fan des mangas et animés, mais de temps en temps je me laisse tenter. Et du coup ça me donne bien envie, surtout le panda roux ! Il faut que je le note quelque part. Surtout si c’est positif !

    1. Merci pour ton retour Florence, tu me diras si tu as aimé 🙂 !

  3. berangerbernard

    Merci, ça m’a donner envie de voir le garçon et la bête. C’est comme moi, je suis un gentil petit garçon la majorité du temps, mais quand quelque chose m’irrite, je deviens une bête. Hihihi 😉

    1. 😉 On a tous je pense, un peu des deux en nous en effet 🙂 Tu me diras si tu as aimé !

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :