Je trouve intelligente la politique du Japon qui permet aux visiteurs étrangers d’obtenir un visa activités culturelles de quelques mois ou plus pour se former à un art ou un artisanat traditionnel japonais : ikebana, danse, théâtre, musique, cérémonie du thé, architecture, peinture, calligraphie, arts martiaux… Avant de vous lancer, voici 5 choses à savoir sur le visa activités culturelles (文化活動 Bunka-katsudo) pour pouvoir en profiter.
1. Quelle discipline choisir pour le visa activités culturelles ?
Sachez que l’administration japonaise demande que vous motiviez votre demande : en gros, il est préférable de cibler une activité qui soit en lien avec un domaine dans lequel vous avez déjà une formation ou une expérience, même minime.
En effet, il vous faudra joindre un projet et un planning.
Commencez par cibler la ou les disciplines qui vous intéressent puis effectuez des recherches via votre moteur de recherches, facebook, line, Instagram. Nombreux sont les maîtres, entreprises, associations à promouvoir leurs activités sur les réseaux donc n’hésitez-pas à envoyer des messages motivés à vos futurs tuteurs possibles.
L’activité choisie doit être spécifique à la culture japonaise : et là le choix est vaste !
Quelques idées : la céramique de Kutani ou d’ailleurs, le travail de la porcelaine d’Arita, le kintsugi, la laque, la fabrication du papier washi, les lanternes et parapluies en papier, la verrerie, la découpe du métal, la calligraphie, les pinceaux pour la calligraphie, la broderie, la teinture de tissu, la fabrication de ceintures de soie, de kimonos peints à la main, le travail du bois, du bambou, la fabrication de poupées traditionnelles, la cérémonie du thé, la cuisine (sushi, sauce soja, nouilles soba, saké….), la réalisation de fouets à thé, la création de cerfs-volants de type Edo, le théâtre Kabuki, le bonsaï, le kokedama, l’ikebana, la conception des jardins, le boulier en bois, les armures de samouraï … Le choix est vaste ! Mais il sera dicté surtout par votre expérience dans le domaine et la capacité à motiver votre demande.
N’hésitez-pas à visiter ce site complet et agréable consacré à l’Artisanat Japonais – L’artisanat japonais en direct du Japon
2. Trouver un sponsor
Il vous faudra trouver une école, un maître d’apprentissage, un professeur, assistant… qui soit votre sponsor c’est-à-dire qui dépose un dossier pour vous au Bureau régional d’immigration. Ce Bureau délivrera le COE – certificate of eligibility – permettant l’obtention d’un visa (au même titre que pour un visa de travail).
Attention : la personne qui vous formera doit être certifiée / diplômée dans son secteur.
Votre sponsor et vous-même devez vous engager sur un planning partagé hebdomadaire de 15 heures hebdomadaires a minima.
3. Établir son budget
Il vous sera demandé comme pour le Programme Vacances Travail de prouver que vous pourrez subvenir à vos besoins durant votre séjour. En général la somme de 3000 à 4000 € minimum est requise, d’autant que le visa pour activités culturelles ne vous autorisera pas à travailler en même temps. Toutefois, vous pouvez demander une dérogation pour exercer une activité à temps partiel à côté (le temps consacré à cette activité doit évidemment être moins importante que celle consacrée à l’activité culturelle pour laquelle votre entrée au Japon a été autorisée).
4. Les documents requis pour obtenir un visa activités culturelles
Voici les documents qu’il vous faudra rassembler pour déposer votre demande de visa :
– formulaire de demande
– Photo d’identité de dimensions 3x4cm
– enveloppe timbrée
– Documents en lien avec l’activité que vous projetez de suivre au Japon : période et programme, contenus, organisation ou personne qui vous accueillera (brochure de présentation, articles Internet…), ainsi que des documents prouvant l’expérience / la formation de votre « tuteur » ;
– Documents prouvant que vous avez une expérience ou une formation dans le domaine dans lequel vous souhaitez approfondir vos connaissances au Japon (ex. licence d’arts plastiques pour faire de la calligraphie, cours de poterie,…) : cela peut être des diplômes, des articles de journaux, catalogues d’exposition, sites Internet, des lettres de recommandation…
– Documents prouvant votre capacité financière à vivre pendant votre séjour pour activités culturelles : relevé de votre compte en banque notamment. Il est d’usage de disposer d’a minima 3 100 € sur son compte en banque ainsi qu’un billet aller-retour (comme pour le PVT par exemple).
L’ensemble des documents doit être traduit et joint à l’original.
5. La durée du visa activités culturelles
Ce visa peut être attribué pour une période de 3 mois à 3 ans, en fonction de votre demande et de votre situation. Le visa peut être prolongé avant sa date d’expiration sur demande.
Comme pour les autres visas, vous devez être présent.e lors du dépôt de votre demande. En savoir plus : Quel visa choisir pour aller au Japon
J’espère que cet article sur 5 choses à savoir sur le visa activités culturelles vous aura été utile ! Encore une question ? Posez-là et je vous répondrai:) !
Bonjour, de mon cote je voudrais partir au Japon pour pratiquer une activité culturelle, cependant, un des points me bloque c’est que je n’ai pas de documents officiel prouvant mes activités en lien avec la culture Japonaise, j’ai fait des expériences sous forme d’initiations et, a moins que je ne trouve quelque chose d’autre, je ne dispose que de photos pour certifier de cela. Qu’est ce qu’il me serait possible de faire ?
Bonjour Raphaël, merci pour ton retour. Les photos sont un bon début, il faudrait que tu puisses récupérer des attestations de participation, des courriers faisant état de tes collaborations si cela t’est possible, des invitations d’artistes ou d’artisans au Japon qui accepteraient de te former. A quoi penses-tu en termes de discipline pour un visa activités culturelles ? A bientôt
Merci de votre réponse, je pense précisément à du Iaido, j’avais fait une initiation il y a 3ans à Tokyo et ça m’avait beaucoup plu, j’aimerais vraiment approfondir mon expérience dans cet art à travers tous ses aspects.